Nous étions tranquillement en train de suivre l’Agora Européenne à Jambville, quand soudain, un débarquement sans fin de scouts de tous âges. Affolés, nous nous rendons à l’accueil de Jambville : « Mais il y a un jamboree ? Personne ne nous a rien dit ? » « Oh non, il n’y a que 3 900 scouts et guides dans le parc, c’est un week-end presque normal ».
Un indice, ce sont des locaux : bottes et cirés, ils ont prévu, ils savent où ils arrivent ! Alors faisons les comptes, ce week-end d’avril, il y a :- l’Agora Européenne avec 40 rovers provenant de tous les pays d’Europe
- le week-end territorial inter-branches de Haudéo, le haut des Hauts de Seine (C’est dire si c’est haut !)
- le week-end territorial inter-branches de Badéo, le bas des Hauts de Seine (Tu suis toujours ? La Terre du Milieu, quoi.)
- le brevet d’Éclaireurs de Tribu de Paris-Est
- le week-end de groupe de Saint-Léon, à Paris
L’ambiance en 1’20 » !
Euh c’est normal tout ça ?
Les scouts étrangers de l’Agora européenne regardent le défilé incrédules : « Mais ils viennent pour une semaine, là ? ». Il faut dire que des louveteaux hauts comme trois pommes portent une tente d’équipe qui fait leur poids. Vus de dos, ça les transforme en tentes à pattes. Ça impressionne. Mais non, ils ne sont là que pour le week-end.
On peut plaquer ?
Armés de notre courage et de nos petites tennis (oui, nous sommes naïfs à Jambville), nous partons équipés de nos appareils photos explorer le parc. Au milieu de l’allée de l’expansion, un quidditch géant. À 1 000 ! Depuis les petits louveteaux jusqu’aux pionniers et chefs. Un louveteau exaspéré de voir les pionniers jouer en hauteur demande à son chef : « On peut plaquer ? ». Le chef, le regard amusé : « Mais non ! ».
Nous poursuivons notre tour. Le brevet d’Éclaireurs de Tribu. Les uns apprennent à faire des installations ou à être chef en cuisine, d’autres l’hygiène et la santé. Enfin, certains s’expérimentent à l’art. Eh bah … studieux par ici ! On ne reste pas 🙂
Plus loin, enfin, nous surprenons de tous petits farfadets pourchasser de méchants parents-vikings. Les adultes ont tout autant le sourire jusqu’aux oreilles que les enfants !
Nous sommes aussi surpris par des louveteaux courant partout dans un grand jeu … et des pionniers caravelles courant beaucoup moins dans le leur (nanméoh !). Il semble d’une complexité inégalable. Mais a priori, les joueurs l’ont compris et s’éclatent !
Retour pour le goûter au château. Nous goûtons la sérénité de la demeure de maître.
La nuit à Jambville
Le soir, c’est reparti pour une tournée. Nocturne, cette fois. Badéo mange encore, ils avaient intercalé la messe juste avant le repas. Chez les Éclaireurs de Tribu, les pionniers-caravelles chauffent les scouts-guides avec une veillée enflammée, à base de musique et de théâtre foutraque. Quelque chose que seuls les pionniers-caravelles savent faire. Nous surprenons les regards attentifs et presque jaloux des scouts-guides vers leurs ainés. C’est gagné, ils vont monter à la rentrée ! Plus loin, une veillée avec une sombre histoire de vikings, des gens un peu préhistoriques, et surtout une grosse ambiance mise par le groupe de musique Bipiz. Sur le côté, on voit une grosse bataille de foulards. Euh les gars ? « Sorry, we didn’t know! » OK, ce sont les rovers de l’Agora européenne qui se font un Hunger Game dans le parc. Sauf qu’entre le moment de la préparation et le jeu en lui-même, 3 900 autres scouts se sont installés 🙂 Nous remontons vers Haudéo. Cette fois-ci, c’est un mec en slip rouge se faisant passer pour un superman looser qui essaie de faire chanter tout le monde sur la base d’un écran, diffusant une sorte de jeu vidéo avec des bonbons passant un mur. Euh … OK … ça paraissait cohérent sur le moment. Nous le jurons !
Retour à la demeure royale (n’est-ce pas), pour retrouver les rovers au coin du feu et faire leur envoi. C’est aussi ça le scoutisme : aucun ne se connaissait quatre jours plus tôt. Aucun ne parle la même langue. Mais de nouvelles amitiés très fortes se sont nouées. Nous restons un peu, nous n’entendons plus les veillées. Le calme s’installe.
Au loin, nous voyons des lueurs au temple grec. Nous nous approchons. Des chefs de Saint-Léon font leur engagement à la lueur des torches. Instant magique.
Mais à Jambville, un moment plus magique encore est celui de la nuit. Tu es dans le parc, dans le silence absolu, sous les étoiles. Pourtant, tu sais que 3 900 autres scouts et guides sont autour de toi, en train de dormir. Ce moment-là, il est à vivre !
Allez, c’était un week-end presque normal à Jambville. Ça donnerait envie d’y camper tous les week-ends, non ?
En photos !
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