Du 7 au 10 juillet s’est déroulé au cœur de l’Ardèche un rassemblement pionnier autour d’une idée originale : sur le modèle des 24 heures du Mans, organiser une course de mobylettes.
Pourquoi ce projet ?
Durant son camp d’été 2004, le poste pionnier d’Aubenas (petite ville ardéchoise) est arrivé à un constat : pour se remotiver, pour accueillir des nouveaux, pour dynamiser tout le groupe, il fallait mener à bien un projet ambitieux, fédérateur et surtout visible. Et puis l’idée a jailli, on ne sait plus comment, on ne sait plus pourquoi, mais tout le monde a adhéré tout de suite. Ce n’était encore qu’une vague idée, qu’un rêve un peu lointain, on s’y voyait déjà, mais on ne se rendait pas encore compte de tous les efforts que cela allait demander. Ce n’est pas rien de monter une entreprise comme celle-ci.
Dès le début de l’année, on s’est mis au boulot. Pour commencer, il fallait préciser le concept : quelle course, selon quelles règles, avec quel type de machines. Puis il a fallu rapidement communiquer car les camps et les entreprises d’été se choisissent tôt dans l’année et si on voulait que des postes s’inscrivent, on devait faire notre proposition au plus grand nombre. On a donc fait des plaquettes de présentation, on a récupéré des listings et on a envoyé plusieurs dizaines de courriers et de mails. Ce n’était pas évident car on bossait sur le projet tout en prenant des inscriptions et quand les postes nous demandaient ce qui était prévu, on ne pouvait pas encore leur répondre avec précision.
L’idée se précise
On est parti sur une course de 24 heures en mobylette sous la forme d’un relais. Chaque équipe devait en plus prévoir un thème d’équipe autour duquel tournerait son imaginaire (petit show de présentation pour la première veillée, costumes, décoration de la machine et animation du stand).
Organisons, organisons !
Ensuite, il y avait les contraintes légales à respecter. On n’était au courant de rien. Quelles règles doit-on respecter pour organiser une course à moteur, pour accueillir 200 personnes, pour prévenir les risques d’incendie (en Ardèche ça craint vraiment l’été.), pour organiser un défilé dans les rues de la ville ?
Il a fallu aussi régler des problèmes plus techniques : amener l’eau et l’électricité, faire des toilettes et des douches, régler l’aspect intendance (trouver des gens pour nous aider, de quoi tenir les aliments au frais, faire des menus bons et pas chers pour 200 personnes,.)…
En bref, tout cela a demandé un travail énorme aux pionniers, à leurs chefs, au groupe et à toutes les bonnes volontés qui nous ont aidées. En effet, il y avait encore bien des choses à gérer : relations avec la presse, gérer l’événement d’un point de vue budgétaire, trouver un lieu de camp en Ardèche pour les postes voulant faire la suite de leur camp sur le département et même faire l’intermédiaire pour permettre un jumelage entre deux postes !
Mais bon, tout était prêt le jour J : le 7 juillet 2005, même si on avait beaucoup de pression sur les épaules.
Le jour J
Accueil des concurrents
Défilé dans les rues d’Aubenas
Début de la course
A 17h, le départ fut donné. Ce fut le seul moment où toutes les mob ont été sur le circuit en même temps. Après les problèmes techniques, les pénalités et autres accidents ont fait que la piste était moins encombrée.
Tout le monde était à fond, tous les pios étaient sur la piste à encourager leur équipe, dans les stands à réparer ou à se raconter leurs exploits (dépassements, chutes,.), à aller à la table d’arbitrage pour connaître leur classement,. Un peu trop à fond même puisque nous, gentils organisateurs, avions prévu une veillée itinérante : plusieurs concerts sur la grande scène, karaoké dans un marabout, espace détente/jeux dans un autre. Cela n’a pas intéressé grand monde et on était un peu mal vis-à-vis des groupes de musique invités. Avoir 10 spectateurs quand on vous en annonce 100, ça craint !
La course dura encore jusqu’à 17h, 24 heures après le premier départ. Le nombre de mobylettes présentes sur le circuit était de plus en plus faible, les problèmes techniques n’épargnaient personne (crevaisons, moteur serré,.), la pluie fut même de la partie durant une heure. L’après-midi, nous avions aussi prévu des activités annexes pour occuper les pios (débats sur la sécurité routière et la drogue, marabout détente/jeux, marabout « découvrez l’Ardèche »). Elles n’ont pas eu plus de succès que la veille. Les pios ne pensaient que mobylette, course, pilotage, ravitaillement, mécanique. Ils étaient à fond et ça faisait plaisir à voir. D’ailleurs, on nous a félicité parce que la course faisait pro et c’est vrai que tout le monde se prenait au jeu : les coureurs, leurs chefs, les organisateurs et les quelques spectateurs (seulement des amis, louveteaux, parents, on avait pas l’autorisation d’accueillir du public).
Podium !
La dernière veillée fut la remise des prix (classement général, classement écologique concernant la consommation d’essence, classement artistique concernant les meilleurs thèmes d’équipe et divers prix spéciaux). Elle fut suivi d’un concert de rock (pas très réussi pour plusieurs raisons : pas très scout, pas très convivial et vu que tout le monde était très fatigué beaucoup sont allés se coucher).
La nuit fut courte puisque le lendemain il a fallu se lever tôt pour ranger le campement et participer à la célébration où l’évêque nous avait fait le plaisir d’être présent. Ensuite, les postes partirent les uns après les autres suivant l’horaire de leur train ou leur programme pour la suite.
Quant à nous, nous sommes restés 2 jours de plus pour tout ranger et rendre le terrain que l’on nous avait gentiment prêté en parfait état.
Le mot de la fin
Pour nous, ce rassemblement fut une grande réussite. On s’était dit que ce serait bien si aucun gros problème n’avaient lieu, que ce serait très bien si les pios étaient contents et extra si nous, les organisateurs, prenions du plaisir. Et bien ce fut le cas et on n’est pas prêt d’oublier ces quatre jours magiques qui furent un grand moment de notre vie scoute pourtant déjà bien remplie de merveilleux souvenirs. Mais autant vous le dire, on ne risque pas de recommencer tout de suite car ça demande un boulot de dingue, je n’imagine même pas comment ça fait d’organiser des grand rassemblement nationaux pour des milliers de jeunes, c’est un boulot de fou et je remercie tous ceux qui y participent.
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